Je ne saurais dire si ca va ou pas, je me sens dans le flou. D’un coté, j’me sens bien dans ma tête. Pour un tas de raison, j’me sens enfin moi et ca fait un bien fou. Les choses avancent (même si trop lentement à mon gout), je revois le psy dans deux semaines. Ca a l’air de bien se passer…

Mais de l’autre… La différence entre mon physique et mon mental devient de plus en plus lourde à porter. Je fantasme sans arret sur ce qui arrivera (peut-etre) dans un avenir plus ou moins lointain et je trépigne d’impatience. J’ai l’impression d’être en mode pause, dépendant de gens extérieurs. Je veux que ca bouge, je veux que ce corps commence enfin à changer !

J’ai toujours été terrifié à l’idée de rater quelque chose. Chaque seconde est unique, et chaque décision même la plus infime peut tout changer. C’est un truc qui m’obsède depuis toujours. Pourtant, mon quotidien est bridé par mon mal être et donc j’me retrouve à passer à coté d’un tas de choses, qui je sais ne reviendrons pas. Je ne rattraperais pas mon adolescence, ni ma vie d’étudiant qui défile plus ou moins étrangement… J’espère un jour être totalement serrein par rapport à ca, pour l’instant, j’essaye de gérer… J’voudrais pouvoir claquer des doigts et que tout s’illumine, mais il faudra beaucoup de temps, du temps qui ne se rattrapera pas.

Un autre truc que je voudrais gagner avec de la sérénité, c’est de la confiance. Le manque de confiance en soi bouffe tellement de chose. Comment avoir confiance dans les autres quand on n’arrive pas à croire qu’on est assez bien pour eux… Je pense que ca se fera petit à petit. En étant de mieux en mieux, je gagnerais surement la dessus.

Bref, je crois que le mot du jour est : impatience !

C’est bizare, je me vois changer de l’intérieur, mon image de moi se modifie… J’veux dire qu’avant je m’idéalisais. Aujourd’hui, l’approche est plus réaliste. Et c’est étrange comme sensation, je n’arrive pas à expliquer. Ca me donne même un peu l’impression d’être perdu par moment.

En plus de ca, je vois une grande partie des gens qui disaient “être la pour moi dans ce parcours” ne pas trop s’inquiéter de ce que je deviens, si je vais pas les chercher, personne ne vient. Ca fait toujours plaisir. Au moins, ca permet de faire le ménage…