Par Mike, le 28 janvier 2007 à 20:20
Impression de perdre pied en ce moment. De savoir qu’on m’attend au tournant, que le second semestre et la vraie officialisation à l’école approche me perturbe. Je ressens comme si on allait me surveiller et chercher à évaluer si mon attitude est celle d’un mec. C’est bizarre, même entre moi et moi, j’ai le sentiment que « devenir un mec socialement » implique que je dois en avoir le « comportement »… (Reste à définir ce qu’est un comportement masculin mais c’est une autre histoire.) C’est très con à dire, et j’me sens con à ressentir ca. Surtout que j’ai toujours trouvé stupide les réflections qu’on a pu me faire sur ma non masculinité due à un non machisme/sexisme, et encore plus con, les transsexuel(le)s qui tombent dans le cliché pour montrer leur genre.
Bref, quelle que soit le degré de connerie de ces choses, j’ai du mal à oublier ce défaut de virilité que je passe mon temps à essayer de combler en vain. Je sais que je ne depasserais jamais ce mètre soixante cinq et que j’arriverais toujours seulement à l’épaule de 95% des mecs qui m’entourent. Je sais qu’il y a un tas de chose que ni les hormones, ni les opérations ne pourront changer. Et même sans ca, je sais que le chemin est encore long… Au final, tant que je reste dans ma bulle, tout va bien, mais dès que j’en sors… Passer pour un mec quand je suis seul dans la rue n’est pas un problème. On me prend juste pour un mec de 16 ans… Mais une fois au milieu de tout un groupe… Le petit mec de 16 ans que je suis a du mal à passer au milieu de tous ces grands gars de 22 ans…
A cotoyer ces gens qui ne se disent ni homme, ni femme, je me surprend à les envier. Juste pour la souffrance que ca m’épargnerait, et l’energie que j’économiserai à me battre contre des fantomes. Quelque part, c’est comme ca que je me sens. Je ne suis pas une femme, mais je doute d’être réellement un homme un jour… Le seul truc, c’est qu’eux le vivent « bien ». Et moi… moi je cours après cette virilité qu’on m’a volé…
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Par Alexandre, le 29 janvier 2007 à 2:24
Yop Mike!
Tout d’abord je lis attentivement ton blog depuis plusieurs mois et je ne sais plus si j’ai eu l’occasion de te le dire mais la facon dont tu t’y exprimes est très appréciable, je suis très touché par ton humilité et, bien que je n’en sois pas encore au même stade que toi niveau « transition » tes mots et tes ressentis me touchent et me parlent bien souvent…bref. Donc COURAGE pour cette période d’abord du second semestre qui te tourmente ces temps ci…
Et ensuite j’ai une question bête arf…le titre de cet article est-il « tangage » dans le sens tanguer? (genre néologisme made in toi) Et si tel n’est pas le cas peux-tu me traduire ou m’expliquer ce mot s’il te plait?
Voilou! Keep on!
Alexandre