(Bon, je préviens d’avance, ce post risque d’etre un des plus con que j’ai jamais publié ici).

Ma vie a jusqu’ici était souvent orienté vers « ce qui va pas » : ma putain de vie que je ne vis pas, ma putain de vie que j’essaye de vivre mais que je ne peux pas vivre en tant que le garcon que je suis… A lister chaque jour ce qui peut ne pas aller… Aujourd’hui si je devais faire une telle liste, force est de constater qu’elle ne serait composé que de « situation tendu avec mes parent » et « marre de pas avoir un sou d’avance à dépenser ». Rien de catastrophique, de perdu, de desespérant, rien qui me donne l’envie de rester cacher sous ma couette… Le pied quoi.

Et c’est là que c’est bizarre. C’est étrange comme sensation que d’etre heureux. D’aimer et être aimé pour ce qu’on est. De trouver petit à petit sa place dans le monde. C’est limite si quelque fois ca me fait pas peur de ne pas me sentir mal, comme si d’un coup ca me faisait me sentir vide. Le pire (pire ? non… le meilleur :p) dans tout ca, c’est que ce n’est finalement que le début ! Si y’a un an j’étais pas loin du suicide (facon de parler hein) tant je n’arrivais pas à accepter ma situation autrement que comme un fardeau et une douleur, aujourd’hui tout est cool dans ma tête, et chaque jour qui passe c’est de plus en plus cool :p

Hier en causant avec ma chérie de notre avenir, de moi qui vient d’avoir mon année et qui commence mon stage lundi, d’elle qui a trouvé du taf pour l’été pas loin de chez moi, on faisait une p’tite liste des étapes suivantes :
- septembre, mammec’
- octobre à février, cours pour moi, p’tre taf pour elle
- février à septembre, stage pour moi, emmenagement sur Montpellier ensemble
- après septembre, taf pour de vrai pour moi, et la suite de notre vie à deux
Et là, la révélation : PUTAIN JE SUIS GRAND ! C’est con mais c’est vrai, dans un an j’en aurais fini avec ma vie d’étudiant, avec la dépendance parental et je prendrais enfin mon réel envol sans aucun filet en dessous (ou presque). C’est dur à réaliser tant j’me sens toujours aussi jeune et con, mais j’vais bientot feter mes 23 ans… Putain à cet age là mes parents fetaient leurs deux ans de mariage quand même…

Puis surtout cette révélation en a amené une autre. Autant j’ai un max de regret sur ma vie d’étudiant, mon départ sur Nancy, ma vie 3 ans là bas et toutes les conséquences que ca a eut (de foutre en l’air ma relation avec mes parents, de ne quasi plus voir ma tite soeur, de quitter mes amis) autant j’suis trop impatient maintenant de passer à autre chose. Comme il (elle ?) dit l’autre « le temps perdu ne se rattrape plus », alors si j’peux pas rattraper ma jeunesse étudiante, autant passer à la suite.

C’est con ce que ce genre de réflexion introduit comme si. Quand on pense à ce qu’on a perdu, on se met à foutre des « si » partout. « Et si j’étais pas parti ? ». Bah, si j’étais pas parti… Sans doute une suite logique de sorties avec les copains, le tout sans aucun soucis financiers ou familiaux… Mais bon deja faut rester réaliste, si j’ai disjoncté c’est pas pour rien, alors la belle vie que j’apercois elle aurait sans doute était moins belle. Et même si j’avais pu fermer les yeux sur tout ces trucs qui n’allaient pas, j’en serais où ? Toujours spectateur du néant sans doute… Bref, t’facon ca sert à rien de partir dans ce genre de trip. Je sais que tout mon passé (le mal comme le bien) a été nécessaire pour en arriver à être heureux aujourd’hui… Puis hein, « l’avenir devant nous… ».

Don’t be scared of meeeeeee, babyyyy
Shoooow me whooo  you aree
And I wiiiiiill keeep the coooold awaaaaay
I… I’m hoooldiiing on to youuuu

(Oui, le bonheur ca rend fou).