Aujourd’hui… Rien.
Par Mike, le 22 décembre 2006 à 14:54

Une heure que je suis dans cette salle les yeux en l’air. A regarder ces gens autour de moi et me demander ce que je fous la… Tous le nez dans leur copie, comme concentré au maximum et moi… moi je decouvre l’exam et les cours au même moment alors l’enjeux n’est pas vraiment le même.J’me demande comment j’en suis arrivé la. A perdre a ce point gout a ces choses. Avant c’était l’pied. J’me rappelle des deux dernières années du lycée a s’éclater comme jamais. Y’avait Aiguille, y’avait Cricri, y’avait Anais… Maintenant tout ca a disparut… Comme le reste d’ailleurs… Etre au mauvais endroit, au mauvais moment. Je suis sur que cet instant ne se serait jamais reproduit… Mais bon qui sait ce qui se serait passé sans ca… Puis si tout n’est qu’une suite de hasard, je sais que si une seule de ces choses avaient étaient différentes je n’en serais pas la aujourd’hui. Alors pour tout le bien qu’il en ressort, il faut accepter le mal…

J’ai du mal a me faire a l’idée que le passé n’existe plus. A voir que ce n’est plus comme avant quand je retourne chez mes parents, a ne plus me sentir a l’aise avec mes amis. Même chez moi je me sens un étranger. De toute facon, je crois que je n’ai plus réellement de chez moi. Je suis ici par une suite d’évênement, mais je sais que je n’y resterais pas. Et je sais surtout que si j’avais le choix je partirais tout de suite…

Mais mis a part le coté humain, et le manque indéniable de ma région natale, j’ai perdu cette envie d’apprendre. En même temps, il y a bien longtemps que je n’ai plus rien appris de nouveau. Et je m’emmerde ! Je me rappelle d’une epoque où je trippais vraiment en cours, où je sortais d’un exam de 4h de maths avec la sensation de m’etre amusé. Ce genre de p’tite satisfation me manque. J’aime ce que j’fais, j’aime l’informatique mais je m’ennuie. Je prend plus mon pied, et ca rend les choses beaucoup moins marrantes et attrayantes. Le cul posé sur une chaise 8h par jour a écouter un mec parler ! Pffff ! Vivement la fin, vivement le stage et une bonne bouffée d’air pur, vivement le moment où je devrais chercher un travail QUI ME PLAIT ! En attendant… RIEN.

Le pire c’est que ce rien me fait peur. Parce que ne rien faire me laisse le temps de me prendre la tête sur un tas de chose, et tout spécialement sur ma transition. J’veux pas lui donner plus d’importance qu’elle n’en a deja, mais étant donné que c’est un des rares trucs dans lequel j’avance au lieu d’attendre comme un con ben… Mais je sais trop ce que ca fait de se jeter corps et ame dans un truc et d’en oublier le reste. Le jour où ce truc merdouille… Il ne reste vraiment plus rien du tout.

C’est un peu la même chose pour Noel… Quelque fois j’me demande comment je pouvais aimer autant Noel il y a quelques années. J’me demande si ces souvenirs de famille unie et souriante ne sont pas que le fruit de mon imagination. Que reste il a tout ca ? RIEN. D’un coté des absents… De l’autre des conflits… Et quelque part perdu, la magie de Noel. Et au milieu, nous pauvre spectateurs attristés mais impuissants. Le repas de famille chalereux et souriant se transforme en une course contre le temps pour tenter de rester autour de la table au moins jusqu’a 23h.

Tentons juste de garder l’espoir… L’espoir d’un rapprochement, l’espoir d’une main tendue… comme celle de ma soeur hier…

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