Lettre à l’ado que j’ai été
Par Mike, le 2 août 2022 à 6:29

Salut toi !

Tu fêtes tes 16 ans, et je sais que la soirée ne se passe pas comme tu l’espérais. Il y a ce concert de Saez auquel tu devais aller, et surtout, la fille avec qui tu devais y aller, et chez qui tu devais passer la nuit après. Pendant des semaines que tu as travaillé tes parents pour obtenir leur autorisation, et voilà qu’hier le concert a été annulé et que tout tes plans se sont effondrés. Tu ne te faisais aucune illusion, tu savais très bien qu’il n’allait rien se passer avec elle, mais partager ces instants avec elle, c’était tout ce que tu voulais. À la place de ça, t’es tout seul dans ta chambre, à écouter le single Sauver cette étoile en jouant avec ton premier téléphone portable.
Ce que je peux te dire maintenant, c’est que c’est pas si grave. Il te faudra des années pour le comprendre, mais cette fille là, elle est pas pour toi, et tu auras l’occasion de maintes fois rattraper ce concert raté, et les partager avec la bonne personne.

Et oui, enfin une info qui t’intéresse !
Tu as sans doute du mal à le croire, mais tu as aujourd’hui une femme fabuleuse, et tu auras encore plus de mal à le croire, tu as également deux beaux enfants.
Pour le reste, je ne peux pas t’en dire trop, il y a des choses que tu n’es pas encore prêt à accepter.

Tu aimerais que je te lâche quelques indices, par exemple, pour reconnaitre ta future femme mais ça n’arrivera pas (quoi que, je t’ai dis qu’elle t’accompagnais aux concerts de Saez, c’est déjà pas mal).
Je suis désolé de te garder dans le flou, mais il va falloir que tu galères, que tu sois suffisamment désespéré et en colère pour prendre des décisions radicales et être prêt à tout risquer. Je ne vais pas te mentir, elles ne seront pas toutes bonnes, de certaines tu garderas des cicatrices incandescentes, mais elles seront nécessaire pour que tu sois capable de faire le pas suivant.

Je réalise en t’écrivant ces quelques lignes que c’est un nouvel anniversaire foiré quelques années plus tard qui déclenchera tellement de choses et marquera le début du reste de ta vie.
Tu vas morfler, mais bordel, qu’est ce que tu vas kiffer.

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L’avenir devant nous !
Par Mike, le 11 décembre 2010 à 19:03

Nouveau record. Voilà plus d’un an que je n’étais pas passé par ici ! Si bien qu’il m’a fallu faire un petit effort pour me rappeler comment me connecter et poster. Si bien que j’ai découvert plus de 500 commentaires de spambot qui m’attendaient :D

Malgré l’impression que ce blog peut donner, l’année 2010 a été une très bonne année. Rien d’exceptionnel, rien qui ne mérite vraiment d’être raconté. Grandir, trouver sa place, construire son avenir. Devenir adulte. Tout simplement. Pourtant, il y a eu quelques passages sur lesquels j’aurais du revenir ici, mais je n’en ai jamais ressenti le besoin, je n’ai jamais trouvé l’envie, et je ne voulais pas me me forcer. Aujourd’hui, il n’est toujours pas question d’envie ou de besoin, mais il est temps. Oui, il est temps de clore ce chapitre.

Pour ça, je vais remonter le temps plus loin que mon dernier post, jusque début 2008, le moment où j’ai arrêté de poster ici régulièrement. Je ne saurais expliquer vraiment pourquoi cela s’est produit. Pendant deux ans, j’ai écris un peu toutes mes humeurs, par besoin et par envie et puis… le besoin et l’envie sont parti. Ensemble. D’un coup. Fin des études, nouvelle ville, nouveau job, nouvelle vie. Pendant deux ans, chacune de mes journées était rythmée par ce « parcours ». Ce blog, les forums où je discutais avec d’autres FTM, et tout le reste… Il se passait rarement une heure sans que le fait d’être transsexuel ne me revienne en tête. Pas comme une douleur ou une souffrance, plus comme un soucis qui obsède et qui fait s’interroger. Et en déménageant, je crois que j’ai laissé tout ça derrière moi. Si bien que quand deux semaines après mon déménagement j’aurais du subir mon hystérectomie, j’ai tout annulé. C’était « trop ». Je ne voulais plus de ça au centre de ma vie, je ne pouvais plus, il me fallait une pause.

A une époque, j’avais un peu flipper d’imaginer « l’après ». Qu’allais-je faire de tout le temps qui était occupé avant par toutes mes préoccupations et interrogations autour de ma transsexualité ? Allais-je me retrouver à me sentir vide et tourner en rond sans but ? Au final, les choses se sont fait naturellement. Et puis ce n’est pas comme si tout était parti en m’abandonnant, c’est moi qui avait abandonné toute cette merde. Donc sans aucun problème, le temps libre gagné a été investi dans de nouvelles rencontres, dans de nouveaux projets.

Tellement, que j’en ai presque oublié être transsexuel et m’être arrêté au milieu du chemin. Il a donc fallu que je me foute de sacré coups de pied au cul pour lancer ma demande de changement d’état civil. Au final, elle a été déposée en octobre 2008, et à ce moment là, il était hors de question que je me fasse opérer pour l’avoir. Pas par réelle conviction, juste parce que j’en avais marre et que je voulais qu’on me foute la paix. Début 2009 je suis passé au tribunal pour la première fois, et quelques mois plus tard le tribunal a ordonné que je subisse des expertises psychologique et médicale.

Je ne connais plus les dates exactes, mais vu le foutage de gueule qu’on été ces expertises, elles nécessitent que je m’y attarde un peu.

La première convocation a être arrivé a été celle de l’expertise médicale. Celle qui me faisait le plus chier. J’étais parti pour refuser de m’y rendre, mais l’avocate m’a fortement conseillé d’y aller sans quoi elle pensait que jamais le tribunal d’accepterait ma demande. J’y ai donc été, accompagné d’une avocate de son cabinet (je ne voulais pas y aller seul, et elle n’avait pas le temps de venir). Je m’étais fixé comme limite de ne pas me déshabiller. Je répondrais aux questions, je détaillerais une nouvelle fois mon parcours médical, mais je ne me mettrais pas à poil. Que voudrait-il voir ? Je n’ai pas fais l’hystérectomie…

L’avocate m’avait prévenue avoir déjà eu affaire avec ce docteur, et qu’il n’était pas du genre poli ou agréable, j’étais donc bien stressé le jour J. Et dès le départ, on est mal parti. « Bonjour Monsieur.. pardon, Mademoiselle ! ». Je n’ai rien dis, je n’étais pas assez en confiance pour ça, et je ne voulais pas le braquer. Il a commencé par m’interroger sur mon parcours, me demandant les dates et le nom des docteurs. Il prenait des notes, me parlant toujours au féminin (ou se corrigeant si par erreur il me parlait au masculin). Il m’a demandé si j’avais toujours des ovaires & co, j’ai dis que oui, que j’avais été malade le jour de l’opération, qu’il avait le certificat du docteur, et que je n’ai pas eu le temps de la faire depuis. Il m’a donc demandé si je comptais aussi faire une phalloplastie ensuite. Lorsque j’ai répondu par la négative, il s’est braqué et a commencé à rétorquer que jamais le tribunal ne me donnerait raison sans. J’ai tenté de lui faire remarquer qu’il n’était pas là pour donner son avis, juste attester de ce que j’ai réalisé, mais ça n’a pas eu l’air de trop lui plaire.

Là dessus, il a demandé à ce qu’on passe à l’examen gynécologique. Je lui ai calmement dit que je refusais. Sans hystérectomie, que voulait-il vérifier ? « Que vous ne mentez pas et que l’hystérectomie n’a pas été faite ». Et pourquoi donc je mentirais sur un point qui joue en ma défaveur ? Le ton est légèrement monté, l’avocate est intervenue, et il a conclu que dans ce cas, il ne rendrait pas son expertise, qu’il dirait qu’il n’a pas pu la faire dans les conditions imposées. L’avocate a négocié avec lui pour obtenir qu’il demande un report de l’expertise après mon hystérectomie, chose à laquelle je m’opposais, mais ni lui ni elle ne m’ont écouté.

La seconde convocation est arrivée bien longtemps après. Ce qui a conduit mon dossier à repasser au tribunal plusieurs fois entre temps, et à toujours être reporté à trois mois plus tard dans l’espoir que les expertises soient enfin réalisées. Cela peut paraître étrange, mais je n’avais pas peur de cette expertise psy. J’étais confiant, je pensais vraiment que j’arriverais à passer le truc haut la main. Malheureusement pour moi, je suis tombé sur un con. Le RDV a duré plus de deux heures. Deux heures durant lesquelles ce pseudo psy s’est borné à me questionner sur ma vie sexuelle et sur mon ex qui d’après lui m’a largué car je n’ai pas de pénis. En plus de ses questions, j’ai eu droit à son avis d’expert selon lequel je ne suis pas un homme et ne le serait pas tant que je n’aurais pas fait de phaloplastie.

J’ai tenté autant que j’ai pu de réorienté la conversation sur mon évolution, mon insertion sociale, l’acceptation de ma famille, mais rien de cela ne l’intéressait, tout ce qu’il voulait savoir, c’est comment je baisais ma copine. Lorsqu’il m’a enfin laissé partir, il m’a lâché devant sa porte : « Faites attention, vous m’avez l’air trop heureux et bien dans votre peau. Ce n’est pas possible quand on est transsexuel, cela doit cacher quelque chose. Vous devriez vraiment consulter ». Que pouvais-je répondre à ça sans l’insulter ? Rien. Je suis donc parti.

Dans ses conclusions, il parle de mon « incapacité à me projeter dans une relation de couple ». J’ai essayé de voir avec mon avocate quels étaient mes recours face à ce type. Ce n’est pas qu’il m’a touché ou blessé. Vraiment, honnêtement, toute sa merde m’est passé bien au dessus. Mais 1) ça me fait chier de voir un expert de merde tout puissant 2) je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’il pouvait un jour se trouver face à quelqu’un de moins solide que moi, et le démolir. Mon avocate m’a expliqué qu’il avait la confiance du tribunal, et que donc pour remettre en cause son travail, il faudrait que je prenne un autre expert, à mes frais, que celui çi me donne raison, et quand même là, ce serait expert contre expert, et que le tribunal risquerait fortement de faire confiance à son expert plutôt qu’au mien. Elle est belle la justice.

Cela nous mène donc en juillet 2009. Me voilà en vacances au bord de la piscine, et je me surprend à me demander ce que deviennent mais anciens compagnons de route. Je fini donc sur le blog de Carot, à lire ses mésaventures post-hystérectomie et ça a fait « tilt ». Ma dernière opération remonte à 2 ans plus tôt. Depuis ? Rien. Il serait p’tre temps que je me bouge histoire d’en finir. J’étais pas plus motivé que ça, mais bon, quitte à devoir y passer un jour, autant que ce soit fait… Surtout qu’à cette époque là, les maux de ventre étaient quasi quotidien. Il était rare que je passe une nuit sans être réveillé par la douleur et contraint de me gaver de nurofen pour retrouver le sommeil.

Après avoir consulté ma mutuelle qui m’a appris qu’ils prenaient en charge 100% des dépassements d’honoraires, j’ai repris contact avec le docteur G. par qui j’étais passé en septembre 2007 afin de me débarrasser de ma poitrine. Les formalités accomplies, j’ai été opéré le 15 décembre 2009. Et mis à part les douze heures qui ont suivi mon réveil où j’étais vraiment mal (nausée + vagin déchiré pendant l’opération), j’ai regretté de ne pas m’être bougé plus tôt.

Mon avocate a été ravie d’apprendre que cette opération avait été faite, et j’ai espéré que cela influence positivement le tribunal qui justement devait statuer sur mon dossier quelques jours plus tard. Malheureusement, il a ordonné un nouveau report en attente des résultats de l’expertise médicale. J’ai beaucoup hésité. Devais-je rester sur mes positions et à nouveau refuser de me déshabiller ? Devais-je jouer le jeu afin d’avoir ce que je voulais ? Tout mon entourage s’est efforcé de me convaincre que la seconde solution était la meilleure pour moi… et j’ai fini par les écouter. Lors de ce nouveau RDV, je n’étais pas accompagné. N’ayant pas eu la sensation que l’avocate m’ait aidé la première fois… Autant y aller seul. Au final, tout ce qui s’est passé était digne d’un sketch :

- Bonjour, on s’est déjà vu je crois, on va donc passer à l’examen physique tout de suite. Déshabillez-vous.
- Ok
- C’est quoi ces cicatrices sur votre torse ?
- Ben… la mastectomie !
- Ah vous avez été opéré ?
- Oui, je vous l’ai dis la fois précédente…
- Oh ! Mais ce que vous êtes poilu ! C’est naturel ?
- Ben… je vous l’ai dis la dernière fois aussi… traitement hormonal…
- Mais il y en a vraiment beaucoup ! Allez, enlevez votre caleçon maintenant !
- Ok… Il y a les cicatrices de l’hystérectomie là…
- Wow ! Mais on ne voit presque rien !
- Ben… coelioscopie…
- Oh ! On fait les hystérectomie comme ça maintenant ? Bon rhabillez-vous, au revoir.

Sans déconner, j’ai du rester à peine 2 minutes dans son bureau. Le temps de me déshabiller et me rhabiller. Le pire, c’est que je n’ai pas eu d’examen gynéco, ni rien. J’ai à peine baissé mon caleçon qu’il m’a demandé de le remettre. Dans ses conclusions, il parle de mon corps masculin, de mon importante pilosité, et de la « persistance d’un appareil génital féminin ».

Toutes les formalités étant maintenant accompli, il ne restait plus qu’à attendre la réponse du tribunal. L’avocate a préféré blinder le dossier une nouvelle fois, et m’a demandé d’apporter de nouveaux justificatifs. En effet, tous les documents fournis dataient de 2008. J’ai donc remis le paquet : bulletin de salaire, factures edf/france télécom, relevé d’identité bancaire. Le tout sous mon prénom masculin, et daté de 2010.

Lors de l’audience, elle a tenté de contrer l’expertise psy. Prétextant que je sortais tout juste d’une relation amoureuse, que cela était difficile, que je n’avais à ce moment là pas subit mon hystérectomie et que cela me perturbait (haha). Elle a mis en avant le fait que j’étais totalement inséré socialement, que je travaillais, payais mes impôts, et vivais en couple comme n’importe quel homme.

Le procureur a fait remarquer qu’effectivement l’expertise psy n’était pas bonne mais… que la dernière expertise allait dans mon sens, et que donc, il ne s’opposait pas à ma demande.

Comme quoi, des fois, les choses s’arrangent bien. Sans l’avocate pour demander au premier expert de me reconvoquer après l’hystérectomie, sans cette hystérectomie que j’ai repoussé… le rapport du psy serait arrivé en dernier et j’aurais eu droit à un « au vue de la dernière expertise, nous nous opposons à la demande ».

Lorsque l’on est sorti de la salle, l’avocate m’a lancé un « c’est dans la poche » ! Et ce malgré le mois a attendre avant la réponse du tribunal. Cette réponse est arrivée le 3 novembre, et l’avocate avait vu juste. C’est dans la poche.

Assez étonnamment, je n’ai pas vraiment sauté de joie à cette nouvelle. Je pensais que je serais vraiment heureux, mais j’ai réalisé que c’était un truc tellement acquis pour moi, que cela me touche à peine. Avant-hier, j’ai été cherché ma nouvelle carte bancaire, avec mon nouveau prénom. Et quand je l’ai eu, j’ai lu attentivement le nom, et je me suis surpris à me demander ce qu’il y avait avant, tant… c’est naturel. Qui sait, une montage d’émotion accompagnera peut-être la remise de ma carte d’identité.

Maintenant, je peux vraiment dire que le reste, ce n’est plus que de l’administratif. A 100% cette fois. Plus aucune autorisation à avoir d’une personne externe. Plus de psy, plus de juge. Les futures décisions de ma vie n’appartiennent plus qu’à moi seul.

J’aimerais dire que je reviendrais écrire ici. Enfin, mon coté nostalgie aimerait. J’ai pas mal de bons souvenirs de soirées passées à remplir ces quelques pages. Peut-être pour une anecdote marrante (ou pas) dans la montagne de paperasse qui m’attend. Peut-être pour vider ma colère si la poisse m’accompagne dans toutes ces démarches. Ou peut-être le jour où je tenterais de devenir père. Comme on dit, qui vivra verra.

  • Juin 2006 – Premier RDV psy ;
  • 28 novembre 2006 – Première injection de testostérone ;
  • 11 septembre 2007 – Mastectomie ;
  • Octobre 2008 – Demande de changement d’état civil ;
  • 15 décembre 2009 – Hystérectomie ;
  • 3 novembre 2010 – Changement d’état civil accepté.

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Crap. Same player play again.
Par Mike, le 4 octobre 2009 à 22:04

Je crois avoir bien géré le début de mon parcours. Me renseignant, contactant les bonnes personnes, agissant rapidement.

Et puis ? Et puis, je ne sais pas.

Me refaire opérer me rebutait. La mammec m’avait pas mal refroidit. Pour pas grand chose en plus. Des perfusions, des ponctions, une nécrose. C’était presque rien, j’en suis très conscient, mais aussi con que ce soit, j’ai eu du mal à encaisser tous ces trucs. Et l’idée de recommencer 6 mois plus tard, en sacrifiant mes vacances pour une opération dont je me fichais… J’ai pas vraiment pu.

En parallèle, il y avait le changement d’état civil a lancer. Au départ, l’avocate voulait attendre l’opération, mais comme je l’ai repoussé, on a lancé la procédure.

Je n’avais même pas étudié la juriprudence locale, je savais bien que mon avocate se foutait pas mal de mon dossier, mais je n’avais pas envie de me poser de question. Je voulais lancer ce truc, histoire de pouvoir enfin me dire « c’est fait, il n’y a plus qu’à attendre », et puis donc, attendre. Simplement attendre jusqu’à obtenir un oui. Je n’étais pas pressé, j’étais juste fatigué. Je voulais ne rien avoir à faire. Choisir un autre TGI ? Trouver un autre avocat ? Non, juste attendre.

Il faut dire qu’au milieu, l’attente n’a pas été de tout repos. Un stage assez catastrophique, une rupture, un premier job, un démenagement. Je n’ai pas beaucoup avancé cette année, pourtant l’année a été bien remplit.

Mais revenons plutot à mon changement d’état civil :
Le dossier a été déposé fin aout 2008 au tribunal de Nimes.
Je suis passé au tribunal début janvier 2009.
Le tribunal a ordonné deux expertises en mars 2009.
J’ai passé (ou pas) l’expertise médicale en mai 2009.
Le jugement de septembre 2009 a été reporté à décembre 2009 car un des deux experts ne m’avait toujours pas convoqué.
J’ai passé l’expertise psy en octobre 2009.

Et de toute évidence, en décembre, on va rejeter ma demande (faudra d’ailleurs que je cause de mes expertises, mais ce sera pour une autre fois).

Je pourrais rejeter l’intégralité de cet échec sur mon beau pays et cette belle justice. Mais il faut admettre que je suis en parti responsable.

J’aurai pu mieux gérer, mieux me renseigner, et fuir dès le début cette voie qui ne sentait clairement pas bon. Mais j’ai choisi de mettre tout ça de coté, de mon consacrer sur le reste de ma vie, sur ce que j’avais à construire plutot que sur ce que je devais terminer.

Est ce bien ? Est ce mal ? Dans le fond, je me fiche de la réponse. Les choses auraient pu être autrement, mais sans doute en avais-je besoin. Ce qui me console, c’est que ca ne m’a rien couté. Si j’avais du payer la procédure et les deux expertises de ma poche, j’aurais sans doute bien plus les boules.

Un coup pour rien. J’ai tenté, j’ai perdu, je ferais mieux la prochaine fois.

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Wake up!
Par Mike, le 4 octobre 2009 à 19:18

Je me rappelle, il y a pas loin de deux ans de ça, avoir lu Carot, qui sur son blog disait avoir réalisé qu’il laissait trainer les choses en voyant que je venais de faire ma mammectomie, avant lui, alors que jusque là nos parcours avaient été assez coordonnés. L’inverse c’est produit cet été, quand il a publié le compte rendu de son hystérectomie. Un seul constat s’imposait : putain, depuis ma mammec en 2007, je traine. Bon, il y a bien eu une tentative d’hysto début 2008, mais depuis, rien.

Je ne sais pas trop pourquoi. Un besoin de pause ? De prendre du recul ? Sans doute. J’ai pas mal enchainé depuis 2006, je crois que je saturais de voir ce truc au centre de ma vie. En plus, ca coincidait avec mon début de stage de fin d’étude, le dernier pas avant la vie active. Assez naturellement, j’ai fermé un tas de porte à cette période. Délaissant les forums sur lesquels je me réfugiais quotidiennement avant, lassé de ces mêmes discussions qui revenaient encore et toujours. Un défilé de nouveau venu, qui traversaient exactement les même étapes que moi, se posaient les même questions que moi, partageaient les même douleurs que moi. C’est constructif au début, ça rassure sans doute en rendant les choses si banales. Et puis… et puis on se lasse. On tourne en rond. On fini par saturer.

Nouvelle vie, nouveaux horizons.

Dans le fond, je suis content d’être passé par là. Je crois que ça aurait été beaucoup plus difficile à vivre si j’avais attendu la fin de ma transition pour me retrouver devant un gros vide. Là, ça c’est fait assez naturellement.

Le bémol dans l’histoire, c’est que j’en ai presque oublié que ce n’était pas fini. Quoi ? Moi trans ? Merde, j’avais zappé.

Pourtant, il me restait deux choses importantes à accomplir. Déjà l’hysto, puis bien sur, le changement d’état civil. Le premier ne m’important pas du tout (dégager de mon corps des choses que je ne vois pas, ne sens pas…), le second ne m’important que moyennement (c’est vrai que ça aurait été sympa de ne plus jouer les agents doubles, mais ça ne me bloquait pas plus que ça…).

Du coup, rien. La demande de changement d’état civil a été lancé, et je l’ai laissé poursuivre sa très lente avancée sans m’en soucier.

Et puis, Carot est arrivé, me faisant prendre conscience que les choses n’avaient que trop durées. C’est vrai que je m’en fous de mon hysto, mais ce serait bien de ne plus la compter dans les choses à faire. Et je m’en fiche aussi un peu que mon changement d’état civil traine en longueur, mais parti comme ça, la longueur va se transformer en une bonne décénie.

Bref, debout là dedans, il serait temps de se remuer un peu.

Objectif n°1 : Faire l’hysto avant la fin de l’année. En décembre si tout va bien. Au départ, j’étais dans l’optique de faire ça dans un hopital public. En clair, ne pas avoir à payer de ma poche pour une opération aussi banale. Sauf que, comme toujours, c’est plus galère que ça ne le devrait, et je suis pas motivé à me compliquer la vie. Et puis il se trouve que ma mutuelle prévoit le remboursement de l’intégralité des suppléments d’honoraires… Alors, pourquoi se priver ? Je dois voir le Dr G (qui m’a opéré pour la mammec) dans les semaines à venir. J’étais réticent à repasser par lui, parce que je n’avais vraiment pas apprécié comme il avait tenté de se vendre lors de notre dernier rendez-vous, j’avais trouvé ça très déplacé de la part d’un médecin. Et du coup, lui remplir les poches, ca me faisait chier… Mais bon, comme on dit, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis :p

Objectif n°2 : Relancer une demande de changement d’état civil, loin de Nimes, dès que l’objectif n°1 est atteint. En essayant de ne pas reproduire la même erreur, et fuir tout tribunal qui demande des expertises.

Objectif n°3 : Sortir le champagne pour fêter la fin de tout ce parcours dès 2010 !

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Métro boulot dodo ou les charmes discrets de la routine
Par Mike, le 15 juillet 2009 à 22:55

Wow y’a pas à dire, mes messages ici s’espacent de plus en plus. 8 mois depuis le dernier. Faut dire que s’il n’y avait pas les emails me signalant tous les commentaires spams en attentent de modération que je recois quasi quotidiennement, j’en arriverais presque à oublier l’existance de ce blog. Ce qui est c’est plutot positif. Ecrire est un exhutoir, et mes envies d’écrire ne frappent à la porte que lorsque je vais mal.

Mais bon, puisque ca fait maintenant deux fois qu’on me demande des nouvelles, et que j’avais déjà promis d’en donner la dernière fois, autant le faire tout de suite, parce que sinon, c’est une nouvelle promesse non tenue qui va arriver.

Quoi de neuf ? Vague question quand on a 8 mois de retard.

Je suis à Paris, mais je l’avais sans doute déjà dit. Toujours dans la boite où j’ai signé après l’obtention de mon diplome, et tout se passe bien. Bonne ambiance, des gens sympas, pleins de geek, un boulot qui roxx, un salaire qui roxx aussi. De ce coté, y’a pas eu un seul nuage depuis un looong moment.

Là où ca a été la galère, c’est pour trouver un toit. J’ai débarqué sur Paris, sac à dos sur le dos, en octobre 2008. La veille de débuter mon nouveau job. A l’époque, je devais occuper le canapé d’un couple d’ami le temps de trouver un appart’. Eux me disaient de rester plusieurs mois si je le souhaitais, histoire de mettre un peu d’argent de coté, et moi je pensais en avoir pour une paire de semaine. 3 ou 4 tout au plus.

La réalité était loin de là. Déjà, mes premières démarches m’ont rapidement remis à ma place : malgré mon CDI, il fallait que j’attende la fin de ma période d’essai. Donc 3 mois. Je dois avouer que j’ai pas insisté plus que ca. Mes collocs eux même m’ont poussés dans le sens de prendre mon temps, et ma déprime post-rupture faisait que j’étais pas vraiment au top de ma forme. J’ai donc laissé coulé jusqu’en janvier. Alternant entre l’appart du couple d’ami, et celui de ma tante (bien plus près de mon boulot, mais où on était bien plus à l’étroit).

En janvier, ca a été la grosse grosse claque. Premières visites, premiers appart’ pourris, et surtout premiers proprio qui voyaient d’un très mauvais oeil ma situation. Débarquer mal rasé à un RDV pour sortir une carte d’identité avec un état civil féminin, ca passe mal. J’ai enchainé cons sur cons. Entre ceux qui me regardaient comme si j’étais une bête de foire, les « ah non c’est trop compliqué, ca va pas être possible », et ceux plus laches qui trouvaient des excuses vaseuses. Au final, malgré un salaire dépassant les trois fois le loyer, un CDI, et mes parents qui se portaient caution, il a fallu que j’attende le mois de mai pour enfin signer un bail. En dehors du dégout de croiser autant de gens cons, et de la déception parce que j’étais bien content de jusque là pouvoir me vanter de ne jamais avoir été discriminé, ca a été une période assez lourde. Squatter un canapé pendant six mois, ne pas avoir de chez soi, d’intimiter, et sentir qu’on dérange toujours quelqu’un ou qu’on soit… Ca a vraiment été un énorme soulagement et relachement de pression le jour où j’ai enfin pu emmenager. En plus, je suis super bien tombé au final. J’me retrouve dans un studio qui a plus des allures de F1 que de studio, dans Paris même, et surtout, luxe du luxe à Paris, à 5 minutes à pied du bureau ! Bon, faut pas rêver, il a un tas de défaut, l’agence qui le gère s’en tamponne comme pas possible, mais osef, il roxx. Et surtout, j’ai enfin retrouvé mon intimité et suis débarassé de ce sentiment de gêner en permanence qui commencait à me bouffer la vie.

Le reste, a vrai dire ca n’a pas beaucoup bougé. Déjà la recherche d’appart puis le démenagement ont occupé une très grande partie de mon temps, mais surtout… je sais pas… c’est comme si j’oubliais ce qu’il me reste à faire dans cette transition. Ce qui devait être fait a été fait. Le reste, c’est des démarches dont je me fous totalement. Du coup, ca traine. D’ailleurs, ca me fait réaliser que j’ai pas causé de l’avancement (ou plutot du non avancement) de mon changement d’état civil ici.

Pour résumer ce que j’ai déjà du raconter dans le passé, j’ai contacté une avocate de Nimes début 2008. Mon hystérectomie était alors planifiée pour le mois de mars, nous avions donc mis en attente la composition du dossier le temps d’en finir avec le coté médical. Puis finalement, l’hystérectomie est tombée à l’eau. Malade le jour de l’opé, mais ca m’arrangeait bien, j’avais besoin d’un petit break. Un mois de repos m’a fait le plus grand bien à l’époque. (Bien que maintenant j’ai du mal à redemarrer). Du coup, on a monté le dossier sans tout ca. Témoignages, justificatifs en tout genre, ma demande a été déposée fin septembre (ou p’tre août, ma mémoire me joue des tours). J’ai été convoqué au tribunal de Nimes le 7 janvier. Prise de congé, traversage de France, pour un truc qui a duré montre en main moins de 10 minutes. Le temps pour le procureur de requerir des expertises pour vérifier que je sois bien de « sexe masculin » et pour mon avocate de présenter le truc, les étapes de ma transition, et surtout demander à ce que je ne fasse pas ces putains d’expertises vu que bordel de merde, y’a déjà eu un bon paquet de docteurs pour vérifier et revérifier avant.

Verdict le 4 mars : je dois faire deux expertises, l’une médicale, l’autre psychologique. Le jugement est lui reporté au mois de septembre. G.E.N.I.A.L.

J’ai ensuite été convoqué par le premier docteur, pour l’expertise « médicale » le 11 mai. J’avais demandé à mon avocate de m’assister, elle a demandé à une de ses collègues plus spécialisé dans le médical de m’accompagner. Dès le départ, l’avocate m’avait prévenu que je n’avais pas eu de chance, que le type était connu pour être assez irrespectueux au cours des expertises (pour des accidents, rien à voir avec mon cas, mais quand même). Le ton a été donné, « Bonjour Monsieur, oups Mademoiselle ». Et ca a été comme ca du début à la fin. Même son assistante semblait génée qu’il se « corrige » sans arrêt. J’ai rien dis, acquisé de la tête quand on me le demandait, me suis présenté, ai raconté mon parcours médical… Le tout avec quelques reflexions du docteur sur le fait que je n’ai pas d’hystérectomie ou que je n’envisage pas de phalloplastie. Je lui ai poliment répondu que ca ne le regardait pas. Qu’il vérifie ce qui a été fait. Puis il a été question d’examen physique. Il voulait attester de mes opérations. Soit. Sauf qu’il a voulu commencer par un examen gynécologique. « Hum, mais j’ai pas été opérer ». « Oui je sais, mais je dois vérifier que vous n’avez vraiment pas subit d’hystérectomie ». Mais c’est quoi cette blague ? Quel serait mon interet de cacher que j’ai eu une hystérectomie ? L’échange a finalement tourné court. J’ai maintenu mon « NON » malgré l’insistance du toubib et de l’avocate. Expliquant que je refusais qu’on vérifie quelque chose qui n’a pas eu lieux.

Au final, le rapport conclu par un « refus d’examen ». Mais il m’a parait-il fait une fleur en ajoutant qu’il demandait à ce qu’on refasse l’expertise (en entier cette fois) le jour où j’aurais fait mon hystérectomie. Il m’accorde une seconde chance, et « me conseille de la saisir ». Sauf que non, hystérectomie ou pas, non. Et puis surtout, si elle est faite, c’est quoi ce délire ? Si j’ai le compte rendu opératoire du chir, ils veulent vérifier quoi ? Que le chir n’a pas menti ? Mais on vit où ? Si ils ne croient pas les docteurs, à quoi bon m’être fait chier à voir un psy ? A devoir fournir tous les justificatifs médicals de mes opérations ?

L’avocate m’a sermoné après l’expertise. Elle pense que sans un avis positif de l’expert, jamais le tribunal ne m’accordera le changement d’état civil. D’après elle, « on ne peut pas toujours se permettre d’avoir des principes ». Genre je dois me foutre à poil et ne rien dire ? Je suis désolé, mais si. J’ai un boulot, un toit, je peux me payer le luxe d’avoir des principes. Si moi je ne le fais pas alors que j’en ai la possibilité, qui le fera ?

Le pire dans tout ca, c’est que je m’en fous un peu. Ils peuvent rejeter ma demande en septembre… Ca ne changera pas grand chose à ma vie. Je vis depuis quelques temps maintenant dans ce bordel administratif, je m’en sors plutot bien. C’est sur que si on me filait ce putain d’état civil, je ne cracherais pas dessus. Mais si il faut retenter ailleurs… Ce ne sera pas la fin du monde non plus. Soyons concret, dans le meilleur des cas, ma demande est acceptée sans hysterectomie et sans expertise. Dans le pire, ma situation ne bouge pas… J’ai rien à perdre, tout à gagner.

Pour le reste ? Metro boulot dodo. La routine a son charme. Après des années @larache, je l’apprécie, la savoure. Je vais de temps en temps voir mes parents, le temps d’un week-end, rarement plus. Même s’ils me manquent, il y a toujours un tas de choses à faire dès qu’un peu de temps libre se libère, alors on essaye de partager. La copine, les projets, les amis, la famille. Les journées ne font que 24h. La relation avec eux évolue lentement. Faut dire qu’on a un lourd passif. C’est un peu les montagnes russes avec mon père, un moment ca va, un autre moins. Mais il fait des efforts, et dans l’ensemble ca progresse dans le bon sens. Il y a même eu un pas énorme récement. Suite à l’expertise médicale raté, il a proposé d’écrire un témoignage pour appuyer ma demande. Je ne suis pas sur que ca puisse réellement changer les choses, mais symboliquement, c’est plus qu’énorme. Mon père tellement reticent à tout ca, qui tente de m’aider, c’est juste… inimaginable. Je crois qu’avec le temps, même si ils ont toujours du mal a accepter la perte de leur fille, ils se rendent compte que j’m'en sors pas trop mal. J’ai décroché mon diplome, ai trouvé du boulot super rapidement. Je crois qu’ils flippaient vraiment, que ca soit un frein pour moi, que même si j’avais réussi à gérer les études, ca bloque le coté professionnel, que personne ne veuille m’embaucher. Et c’est finalement passé comme une lettre à la poste. Ils ont été pas mal désespéré quand j’ai galéré pour trouver un appart, de voir que nos trois salaires ne suffisaient pas pour combler un prénom qui cloque. Ils m’avaient même proposé de louer un appart à leur nom pour tenter de contourner le problème.

Le seul truc qui coince encore, c’est la facon de m’appeler. Ils ne prononcent plus mon prénom, toujours un diminutif, mais pour l’instant impossible d’en demordre. Au delà même le fait qu’il est dur de changer les habitudes, ils n’en ont pour l’instant même pas l’envie. Alors je laisse couler, je me dis qu’un jour ca viendra… C’est pas le peu que je les vois qui rend la situation vraiment génante. C’est vrai que c’est toujours étrange sur le coup, mais dans les deux sens je crois. Moi j’ai du mal à réagir aux pronoms féminins tant ils ne font plus partis de mon quotidien, eux ont du mal à me regarder, voir les changements sans doute. Je sais pas trop, je doute qu’ils oublient, et je doute avoir changé d’un mois sur l’autre. P’tre que la distance éloigne la réalité, qu’ils se la reprennent en pleine tête à chaque fois. J’ai vraiment envie que les choses viennent d’eux, ne pas les imposer, leur laisser le temps. D’ailleurs, de temps en temps, ca leur échappe.

Ma soeur ne me parle quasi plus qu’au masculin depuis un moment déjà. Le prénom coince toujours, mais tout les accords et pronoms y sont passés. Elle me présente à ses amis comme son frère.

Ma mère, c’est encore plus mitigé, elle commence à faire des accords au masculin. Petit à petit, un par ci, un par là. Je ne suis pas sur qu’elle se rende toujours compte. Je crois que ca devient vraiment dur pour elle de lutter quand elle m’a en face. Je me souviens d’ailleurs la premiere fois où ca lui a échappé. Elle s’est corrigé immediatement, repassant sa phrase au féminin. Et j’ai vu la panique dans ses yeux, la peur de perdre, de lacher cette fille à laquelle elle s’accroche aussi fort qu’elle peut.

Mon père… pareil, je sais pas si il se rend compte, mais il tronque de plus en plus les pronoms et les accords quand il parle de moi. Y’a plus de elle, mais il n’y a pas de vide. Il n’y a plus de sujet dans les phrases, plus d’accord des adjectifs, on passe au neutre.

Le reste de la famille… Ca dépend. Ma tante alterne, selon si elle fait attention ou pas. Ma grand-mère me donne des « ma chérie » qui sonnent d’un ridicule effrayant… Tiens d’ailleurs, j’ai vécu chez une tante un moment. Pas une « vraie » tante, l’ex de mon oncle, qui a été ma tante par alliance durant toute mon enfance, et qui reste donc ma tante maintenant. Elle était une des dernières personnes a ne pas savoir. Vivant sur Paris, moi dans le sud, on n’avait quasi aucun contact depuis que j’étais parti de chez mes parents… Il s’est trouvé qu’au cours d’une visite à Paris de mes parents, ils l’ont vu et lui ont donc résumé la situation. Elle m’a ensuite appelé pour qu’on se voit. Ma mère lui avait fait peur, lui disant que j’avais trop changé. Je crois qu’elle s’attendait à ne plus me reconnaitre, voir débarquer un grand barbu inconnu devant sa porte. Elle a donc été rassuré de voir que si effectivement j’avais un peu changé, ce n’était pas choquant, j’étais juste une version de moi vieilli de 5 ans depuis la dernière fois. Et les choses se sont bien passés, puisque finalement j’ai même vécu chez elle un moment. Elle a rapidement prit le pas, corrigeant ses accords et m’appelant par mon nouveau prénom assez simplement. Ne pas m’avoir vu ni parlé pendant un long moment a du aider beaucoup les choses, moins d’attachement et d’habitude c’est sur.

Bref voilà, je pense avoir rattrapé le plus gros des news :P J’aimerais pouvoir dire que j’ferai attention à tenir ce blog à jour en temps et en heure à l’avenir, mais je suis sur que je ne le ferai pas. Alors à dans 9 mois pour le résumé des 8 mois précédents ;)

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