Par Mike, le 5 janvier 2007 à 12:19
J’me sens fragile comme jamais en ce moment, comme si je pouvais m’écrouler à la moindre petite embuche. Le pire, c’est que j’arrive même pas à savoir pourquoi. J’ai juste envie de pleurer pour tenter de faire sortir ce noeud dans mon ventre. A l’époque j’me serais sans doute mis à taper sur les murs jusqu’à ce que la douleur fasse naitre ces putains de larmes qui tardent à venir, ou j’aurais pris ma voiture et fait hurler le moteur, à l’intérieur du Saez tellement fort que je ne m’entendrais même pas chanter ou penser, et à hurler jusqu’à me faire mal à la gorge. Maintenant, j’ai promis d’etre sage. Alors j’attend.
Et en attendant, les larmes ne sortent pas, le noeud dans le ventre reste la, et moi je comprend pas pourquoi. Le plus bizarre, c’est que dans le fond tout va de mieux en mieux. J’sais pas si c’est purement psychologique ou si la testo y est pour quelque chose, mais j’ai l’impression de passer de mieux en mieux et c’est plus que libérateur. A coté de tout ca, j’ai l’impression que c’est un peu le gros bordel dans ma tete. Dans le fond, je suis étranger et incompris partout et je ne me sens bien que dans ses bras. Je fuis toujours autant les gens qui m’entourent alors que j’en n’ai pas réellement envie mais c’est comme plus fort que moi. J’me demande d’ailleurs comment certains et surtout une certaine fait pour continuer de m’appeller de temps en temps tellement j’suis en dessous de tout… M’enfin, j’ai du mal à y voir clair et du mal à dire le peu que je vois alors…
Ca fait un bout de temps maintenant que j’vis plus dans la virtualité que dans la réalité, que je préfère mes soirées IRC aux soirées bien réelles. C’est con, mais j’ai l’impression de pouvoir laisser aller les choses tant que je suis protéger par mon écran et que je n’ai pas à subir le regard des gens. Sur le net je suis Mike/Blat, on me respecte pour ce que je fais, et certains m’admirent même un peu. Bon y’a toujours des gens qui ne m’aiment pas mais le truc n’est pas là. Dans la « vrai vie », je suis la fille paumée qui ressemble à rien et qui veut jouer au garcon. Dans ce p’tit monde à part j’ai pas à porter ce poid.
Le premier psy que j’ai vu m’avait posé une question qu’on ne m’avait jamais posé avant. Il m’avait expliqué que dans chaque famille, pour les autres on ressemble à un membre de notre famille (très claire cette phrase). En gros, il voulait savoir à qui mes parents disaient que je ressemblais de ma famille pour tenter de mieux cerner l’image qu’ils peuvent avoir de moi. Bref, on m’a toujours dit que je tirais de mon oncle. Mon oncle, c’était le mec qui venait 3 semaines par an en vacances chez nous et qui ne faisait que raler après ma soeur et moi parce qu’on faisait trop de bruit et que ca l’emmerdait. Il restait devant la télé avec sa bouteille de pastis et son paquet de gitane et ne m’adressait la parole que quand il était à sec. Là, il piquait de l’argent à mon papy et m’envoyait faire des provisions de clope et d’alcool. C’était le mec surement vachement mal, qui mentait pour les trucs les plus élémentaires, et qui était limite handicapé social à etre incapable de prendre un rdv chez le dentiste. Et voila à qui on me compare…
Je sais que ce n’est pas l’image qu’ils ont de moi réellement, mais ca m’avait fait bizarre de répondre ca au psy. Parce que je crois qu’il y a une certaine similitude dans la facon par laquelle on nous aborde, lui et moi. Pour revenir à nos moutons, j’en ai marre des étiquettes qu’on colle et dont on ne peut se défaire. Je sais pas si ils s’en rappellent, mais quand j’avais à peine 9 ans, j’avais deja droit au refrain « t’es doué mais t’en branles pas une, tu vas tout planter alors que tu pourrais réussir ». 13 ans après c’est toujours la même chose. Le pire, c’est qu’au lieu de me motiver pour bosser, ca renforce mon envie de glande juste pour pouvoir un jour dire « oui j’suis un branleur mais j’ai reussi ». J’en ai rien à foutre d’etre numéro 1 à l’école, j’ai d’autres choses plus importantes à faire. Quand j’ai commencé ce blog, j’ai filé l’adresse à quelques personnes qui me connaissent depuis longtemps, et tout le monde m’a sorti la même chose. Un truc genre « Wahou tu écris pas si mal en fait ». Ca veut dire quoi ? Que sous pretexte que je parle pas pcq j’arrive pas à dire ce que j’ai dans le ventre je sais pas aligner deux mots ?
Bref, je sais même plus où je voulais en venir… Ah si. Je fuis les gens, je fuis le monde. Je n’arrive ni à aller vers eux, ni à leur parler. Et j’arrive pas à faire marche arriere. Je ne sais pas à quel moment tout a sauté, et je ne sais pas comment rattacher les deux bouts. En fait, j’me demande ce que ca donnerait en rencontrant de nouvelles personnes qui me découvriraient maintenant… Quelque fois j’en ai vraiment marre que tout ca me soit tombé dessus. J’aimerais voir ce que ca aura pu donner sans « ca », qui j’aurais pu etre. Je sais que tout n’aurait était rose pour autant. Je sais que tout mes chaos intérieurs ne sont pas du à ca. Mais je suis impatient que tout soit fini, que cette couche soit enlevé pour voir enfin ce qui se cache en dessous et tenter de trouver la paix. Au final, j’ai toujours ce gout amer en mattant les gens autour de moi, l’impression de rater des années importantes, de passer à coté de ma jeunesse…
PS : J’en oublie les bonnes manières. Bonne année à tous
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Par tata, le 6 janvier 2007 à 14:53
j’ai cru comprendre que tu parlais de moi pour la personne qui te téléphone encore de temps en temps comme tu dis. si c’est bien moi je ne vois pas pourquoi je ne te téléphone pas car je serai toujours là, tu comptes enormement à mes yeux et je pense que tu l’avais compris. je te le dis pour la derniere fois quoi que tu es quoi , qu’il t’arrive tu sais que tu peux compter sur moi, sur nous. tu es quelqu’un que j’estime beaucoup. je t’aime vraiment tres fort tata