Les bras baissés
Par Mike, le 4 avril 2007 à 20:59

Ne plus savoir quoi dire ni quoi faire. On a pourtant lutté, tenté de persuader, de faire comprendre mais toujours le même mur, les mêmes réponses. Le passé est souvent trop lourd et rend le présent difficile à changer. Peu à peu, les poings se relachent à force de coup et de genou à terre. Ancien acteur devenu simple spectateur du desastre, qui s’enerve quelque fois pour faire taire la douleur.

On attend un geste, chaque jour un peu plus. Mais chaque jour rien ne vient. Alor on attend. Quelques fois on tend la main, quelque fois on implore mais à quoi bon ? En face c’est pareil. En face ausi la colère tente d’apaiser la douleur. Alors chaque pas on recule, chaque pas un peu plus. Alors on attend, les dents serrées pour ne pas pleurer. Mais les bras sont maintenant baissés. Attitude passive inutile. Essayer de ne plus bouger pour ne plus reculer.

On ferme les yeux du plus fort qu’on peut, comme pour fermer les yeux pour cette absence, mais même les yeux fermés du plus fort qu’on peut.

A défaut de parents, c’est ma grand-mère qui a appelé ce midi. « Amélie ? » « Oui ? » « C’est Amélie ? » « Ben oui » « Non c’est pas Amélie » « Ben si c’est moi » (A croire qu’on le revendique quelque fois) « Le téléphone doit mal marcher je te reconnais pas » … … gros blanc … Je crois qu’il lui a fallu quelques secondes pour percuter. Elle a essayé d’enchainer mais j’ai bien senti que ca l’avait perturbé. En 30s l’appel était bouclé.

Je hais au plus haut point ce truc de faire du mal aux gens qui m’aiment et que j’aime, de remettre autant de choses en questions par ma seule existance…

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