Break down
Par Mike, le 2 décembre 2006 à 15:10

J’avais « prévu » d’attendre la fin de semaine mais le mensonge me pesait de plus en plus. Je sais que c’était par concours de circonstance, parce qu’il y avait l’anniversaire de ma mère au milieu, et que sinon je leur aurais dit tout de suite mais là… En plus, d’avoir voulu commencer pour feter mes 22 ans, j’avais la sensation de faire ca dans leur dos… On peut peut-etre me repprocher beaucoup de chose, mais j’aurais été honnete sur toute la ligne. Je leur ai tout dis en temps et en heure. Après, il est vrai que c’est surement trop rapide pour eux mais c’est un autre problème…

Bref, c’était il y a trois jours. J’ai passé deux heures à regarder ma montre en attendant la bonne heure pour appeller. J’suis p’tre pas très courageux mais je voulais attendre que mon père soit reparti travailler. C’est assez dur d’affronter ma mère lui c’est au dessus de mes forces… Avec la veine, il fallait qu’elle soit malade ce jour là, elle dormait donc ma soeur a repondu. A ma voix, elle a compris qu’il y avait quelque chose. J’en ai donc profiter pour lui dire. Pas vraiment de réaction. Juste un conseil : « attends que maman se soit reposé hein ! ». J’ai donc remballé mon stress et tenté d’occuper ma journée comme je le pouvais. Bien trop stressé pour aller en cours, on improvise une partie de trivial poursuite…

Je n’aurais pas tenu bien longtemps. A peine 1h30 après, téléphone en main je te retente le coup. Ma mère est levée, elle a une toute petite voix. Je me demande si c’est parce qu’elle est malade ou si ma soeur lui a dit… Elle n’est pas trop surprise par mon annonce. Elle me dit bien sur que je vais trop vite, que c’est de la folie, mais qu’elle sait que je dois être content… Elle me rappellera un peu plus tard. A peine 5 minutes de conversation, pas de question sur mon traitement…

J’étais un peu rassuré, ca aurait pu etre largement pire. Aujourd’hui, trois jours après pas de nouvelles ni d’elle, ni de mon père. Je me suis donc décidé à rappeller, pas envie de laisser passer trop de temps et d’etre géné ensuite. Début de conversation banal, ca me rassure de voir qu’il n’y a pas de problème et qu’on parle comme avant. Puis on en vient aux hormones. Un peu les même phrases que mercredi. Elle en a parlé à mon père qui ne pense pas du tout pouvoir gérer mes changements physiques. Quand à elle, elle doute. Elle envisage un « break » si les choses deviennent trop dures. Et moi j’ai peur… Un break ? Ne pas se voir durant quelques mois et le choc sera encore plus dur…

En dehors de ca, j’avoue être « content » de leur réaction parce que même si ils pensent que je ne suis pas pret et que une bonne année de psy aurait été nécessaire, ils ne remettent en aucun cas mon choix en cause. Ils ont mal, mais ils « comprennent » et « acceptent » ce que je suis. Ils ne sont juste pas prêt à voir des changements réels….

Soudain sa voix se brise. Un sanglot. « Je dois te laisser ». Elle raccroche…

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