Par Mike, le 6 avril 2008 à 0:36
Voila plus d’un mois que je suis rentré au pays, avec en prime un nouvel appart 3 fois plus grand que l’ancien. Y’a pas à dire, ca l’fait. Quoi qu’il en soit, et aussi heureux que ca puisse me rendre, ca a été assez perturbant au départ. En fait, je crois que ca l’est toujours un peu… Je m’étais habitué aux choses : mon quotidien à Nice, les retours familiaux de temps en temps à Nimes. Et là, pof, on compile le tout pour donner une nouvelle vie à Montpellier. D’un coup : plus de repères, plus aucune sécurité nulle part, juste un bond dans un passé modifié. La première semaine a été la moins évidente. Une grosse claque dans la tête, ce genre de moment où on revoit se jouer un bout du passé, mais d’un autre point de vu. Point de vu qui était bien sur celui de mes parents, et le passé en question ces 5 dernières années. En fait, j’me suis retrouvé d’un coup à voir l’histoire telle qu’ils l’ont vu, sans les moments où j’étais loin et pas vraiment bien, juste mes week end ici où je faisais tout et surtout n’importe quoi, des trucs et des réactions qui me ressemblent pas, mais qui découlaient de mon quotidien qu’ils ne connaissaient pas. Bref, tout ca ne doit pas être très clair, surtout dans ma fatigue du soir, mais ca a pas mal été le bordel. J’ai passé les premiers jours quasi dépressif à pas faire autre chose que ressasser les choses.
Puis bon, comme tous les coups de blues ca passe, et la vie reprend le dessus. En fait, hormis cette semaine space, les derniers mois ont été géniaux, le pied d’enfer. C’est assez difficile à décrire, mais certains moments « clés » resteront sans doute un bout de temps dans le top10 des jours les plus jouissifs de ma vie. Je m’étais taté à déballer tout ca ici avant, mais je flippais que de coller des mots sur des emotions les gachent. Pour tenter de décrire, j’ai réalisé que j’étais un des mecs les plus chanceux du monde. J’ai eu la veine de 1) trouver la voie qui me plaise 2) avoir la possibilité de la prendre 3) être bon dedans 4) que cette voie dans laquelle je suis bon m’assure a priori d’un avenir professionnel radieux. A partir de là, ca a été l’extase. Comment dire… C’est comme rever d’un truc, avoir envie qu’il se réalise, flipper, toussa, et d’un coup l’avoir devant soi. Mais ne pas vraiment l’avoir, juste le caresser du bout des doigts, le deviner, mais pas trop, pour ne pas être décu, juste l’imaginer, sans doute plus beau qu’il ne sera réellement, mais savoir qu’il est là, à nous, et savourer chaque instant. Finalement, c’est un peu ca l’image de mon avenir actuellement, du reve, rien de vraiment concret, mais la putain de bonne sensation que tout, mais vraiment tout, sans aucune limite, est possible. Ca peut sans doute paraitre con, surtout de la manière dont je l’exprime, mais c’est putain de vraiment génial.
Pour les trucs plus terre à terre, ben heu… j’ai commencé mon stage lundi dernier. J’ai donc choisi d’aller dans une petite boite d’une 15aine de personne. Pourquoi ? Tout simplement parce que après réflexion et révision de mes objectifs, j’ai compris qu’un des trucs les plus primordials pour moi à ce jour, c’était d’avoir un taff pour autre chose que payer les factures. Bien sur il doit les payer… et si il pouvait laisser un peu de rab je serais pas contre :p mais j’ai surtout envie de faire parti de quelque chose, de plus que me lever le matin bosser juste parce qu’il le faut, de vraiment réaliser un truc. Tout ceci à mon échelle et dans mon domaine bien sur. Au final, rien de tout ca ne collait avec 90% des boulots qu’on me proposait, à savoir faire partir d’X ou Y grosse SSII pour lesquelles je serais un employé lambda qui sert à rien, dont on se passe facilement, et qu’on déplace de boite en boite au gré des contrats. Me voila donc au milieu d’une petite SARL, pas trop petite non plus histoire qu’il y ait une bonne dynamique de groupe, mais assez petite pour y avoir une vrai place à moi. Bon c’est vrai que pour l’instant je suis juste le stagiaire qui vient de débarquer, mais un jour qui sait :p
J’avais choisi le stage il y a plusieurs mois, et avais plus ou moins décidé de ne pas y penser, de ne pas me prendre la tête et de sauter dans le bain au dernier moment. Résultat des courses, je n’y ai quasi pas pensé, jusqu’au vendredi avant mon démarrage où on m’a appelé pour une réunion pré-début de stage afin de m’exposer ce qui serait attendu de moi. Grosse bouffée de stress d’un coup, limite panique à bord de peur de passer pour un boulet. Au final c’est ce qui a du arriver vu que j’ai laché 3 phrases durant toute la réunion, et qu’aucune d’elle n’était dans un francais correct. J’espere avoir remonté la pente au cours de la semaine passée ^^
L’ambiance au taff est plutot cool, dans le style assez détendu. En fait c’est assez « marrant » la séparation des choses. Les filles s’occupent des ventes/payes/embauches/etc, les mecs sont tous ingénieurs. Je sais pas si c’est voulu, ou si c’est fait expres, mais ca fait que j’me retrouve dans une équipe 100% masculine, où ca s’insulte et fait des concours de pets à tout va. Bon j’exagère, ca n’est bien sur pas que ca, et heureusement, mais j’ai plus l’impression d’être au milieu d’une bande de pote qui délire qu’au travail. Je sais pas si c’est la réalité, ou si c’est ma perception des choses, mais dans ce genre de « schémas » je sens toujours une certaine concurrence entre tous les mecs du groupe. Un trip à « celui qui pissera le plus loin », et ca fait que j’ai un peu du mal à m’y sentir à ma place. Mais j’ai pas envie de retomber dans mes anciens clichés, me planquer dans un coin pour tenter d’etre invisible. Je vois vraiment ca comme un gros défi pour moi, autant sur le plan humain que sur le plan professionnel, et j’ai envie de voir de quoi je suis capable.
Le reste ? Ben c’est essentiellement la famille. De ce coté là aussi ca va, ca va même beaucoup mieux, essentiellement avec mon père. On est pas les meilleurs potes, loin de là, je pense même qu’on s’approche plus de la case inconnu. Y’a qu’à voir il y a quelques jours quand une amie du boulot de ma mère savait que ma couleur préférée quand j’étais petit était le vert, alors que lui ne le savait pas… C’est pas toujours évident. Ni pour l’un ni pour l’autre, mais je vois qu’il fait des efforts, alors je me dis qu’il ne tient qu’à nous de reconstruire les choses…
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Edit : Ah oui, j’en oublie un truc ! Ma transition. Que dire… Rien je crois. C’est actuellement la dernière de mes préoccupations. Je suis en train de monter un dossier avec mon avocate pour tenter le changement d’état civil avant l’hystérectomie. Si ca marche tant mieux, si ca marche pas j’en ferais pas un drame. T’facon cette hysto je la ferais tôt ou tard, alors je referais ma demande ^^ Quand j’ai commencé ce blog, je me plaignais de trop regarder les autres vivre au lieu de vivre ma vie. Il est temps que ca change.
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